Santé publique

Crise sanitaire : le secteur de la santé doit être renforcé et non pas raboté

 

Le système de santé est l’un des piliers de toute société avancée, dont nous mesurons l’importance en cette période de crise sanitaire. Je m’engage depuis plusieurs années afin de le renforcer, et continuerai à le faire avec détermination au Conseil d’Etat. 

 

La campagne de vaccination contre le COVID-19 a enfin commencé mais les spécialistes n’anticipent une normalisation de la situation sanitaire qu’à l’horizon 2022. Nos autorités doivent donc se préparer à une crise prolongée et se donner les moyens d’y répondre.   

 

En tant que médecin, la crise sanitaire actuelle est au cœur de mes préoccupations. Face à une telle situation, mon action au Conseil d’Etat sera guidée par un double objectif. Tout d’abord, nous devons limiter autant que possible la circulation du virus et le nombre de personnes infectées, et cela afin de nous assurer que le système de santé puisse garantir des soins de qualité à toutes et tous. Ensuite, nous devons nous assurer que l’économie locale puisse fonctionner de manière aussi normale que possible. Dans le cas contraire, les personnes dans l’impossibilité de travailler doivent être indemnisées rapidement et efficacement.

 

Je souhaite en ce sens que nos autorités cessent de gouverner par tâtonnements. Un pilotage stratégique est nécessaire pour sortir rapidement de la crise. La population doit bénéficier d’une plus grande visibilité sur les mesures sanitaires. Je crois en la pédagogie et j’estime que le canton de Genève a encore beaucoup de progrès à faire en la matière, particulièrement pour contrer l’essor des théories complotistes qui minent l’action étatique. l’Etat de Genève doit miser sur le fact-checking et communiquer en ce sens. De même, un plus grand effort de transparence doit être entrepris par la mise à disposition d’informations lisibles et claires et accessibles au plus grand nombre. En outre, toute nouvelle mesure doit faire l’objet d’un préavis raisonnable afin de respecter les délais de travail des entreprises. 

 

Pour un hôpital fort, doté de moyens suffisants

 

En tant que membre du Conseil d’administration des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), je n’ai cessé de promouvoir un renforcement de notre système de santé face à celles et ceux qui en appelaient à l’austérité. Aujourd’hui, ce renforcement est plus que jamais nécessaire afin de faire face à la pression dans laquelle se trouve le personnel soignant depuis bientôt une année, et qui risque de ne pas diminuer avant plusieurs mois. Nous devons permettre aux HUG de fonctionner correctement, y compris pour les opérations dites non-prioritaires qui ont, jusqu’à présent, fait les frais de la crise en accusant parfois des retards. De même, je veux un hôpital disposant de suffisamment de moyens afin de permettre une adaptation rapide à une éventuelle flambée de cas tout en garantissant des temps de repos adéquats et réguliers pour les équipes soignantes. J’estime également que les HUG doivent investir dans des formations accélérées afin d’accroître la flexibilité de leur personnel. 

 

Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle crise aiguë ces prochains mois. En effet, les nombreuses mutations du coronavirus représentent un danger marqué. C’est pourquoi je souhaite renforcer les ressources cantonales pour lutter contre la propagation du virus. Les services dévolus au « contact-tracing » (services de traçage) doivent être renforcés. Il faut prévoir des formations accélérées et cela afin de décharger le bureau du médecin cantonal genevois qui est débordé. Nous devons également renforcer les services de l’Etat en charge de la vaccination. Seule une vaccination rapide et à large échelle nous permettra de sortir de la crise rapidement. 

 

Je propose deux autres mesures additionnelles. Premièrement, je souhaite développer l’expertise des HUG en termes de gestion de pandémie en profitant des synergies avec les organisations internationales, le secteur privé ainsi que les universités et centres de recherche présents sur notre canton. Je veux aussi renforcer la coopération public-privé, entre les HUG et les cliniques privées. Cette crise sanitaire nous a en effet montré que de nombreuses synergies étaient possibles et profitables à toutes et tous. 

 

C’est ainsi qu’en cas d’élection au Conseil d’Etat, je poursuivrai mon action engagée depuis de nombreuses années pour la santé. La crise sanitaire actuelle a démontré une fois de plus l’importance cruciale d’un système de santé fort, doté de moyens suffisants.