Economie et emplois

Pour une économie verte et dynamique

 

Il faut sauver les entreprises actuellement en détresse en raison de la crise sans oublier d’investir dans l’avenir. La transition vers une économie circulaire et durable représente une immense opportunité afin de garantir notre prospérité et d’accélérer la transition écologique.

 

Nous vivons une crise économique sans précédent depuis 1945. Nos autorités doivent prendre la mesure de la situation et agir en conséquence. Dans les limites fixées par le droit fédéral et en suivant les recommandations des autorités compétentes, je veux que les petits commerces puissent rouvrir avant les grands. En effet, les risques de transmission du virus y sont moins élevés. 

 

De nombreux acteurs économiques connaissent actuellement une crise de liquidités liée aux restrictions sanitaires. Selon moi, l’Etat doit davantage soutenir les entreprises qui peinent à payer leurs loyers. Les garanties de loyer doivent être mobilisées pour alléger la pression financière qui est particulièrement forte sur les petites entreprises. Sous l’impulsion de l’Etat, les milieux immobiliers doivent aussi s’engager à reporter les loyers commerciaux des acteurs connaissant des difficultés. En ce sens, je souhaite que l’Etat conclue un nouveau protocole d’accord avec les parties concernées (comme il l’a fait en mars 2020). 

 

Genève est un canton à fort potentiel économique. Notre prospérité provient essentiellement des initiatives privées. Elle est néanmoins très fragile dans un monde sans cesse plus compétitif. Pour cette raison, nos autorités doivent constamment veiller à offrir les meilleures conditions cadres à ceux et celles qui prennent le risque d’entreprendre et d’investir, tout en corrigeant les dysfonctionnements possibles du marché. Maintenir la prospérité de Genève est l’affaire de toutes et tous. En effet, sans une économie dynamique, Genève ne pourrait financer ses importantes charges, particulièrement dans le domaine du social et des infrastructures, où l’implication de l’Etat est plus que jamais nécessaire. 

 

Genève est donc condamnée à l’excellence en matière économique. Cette excellence dépend en partie (mais pas uniquement) d’une politique fiscale attrayante. La récente réforme de la fiscalité des entreprises (RFFA), bien que nécessaire, n’est pas suffisante pour maintenir la compétitivité de notre canton. Pour aider nos entreprises, j’estime qu’il faut lutter contre les lenteurs bureaucratiques et faire en sorte que l’Etat soit davantage à l’écoute des besoins réels de l’économie. Les solutions existent, notamment grâce à une plus grande digitalisation de l’administration et un regroupement des services administratifs pertinents.  

 

Promouvoir les circuits courts et l’économie circulaire

 

Nous devons nous attendre à des années difficiles à la suite de la crise du coronavirus. Notre gouvernement doit donc veiller, plus que jamais, à attacher une importance particulière à la promotion économique. Ceci dit, plutôt que de se focaliser uniquement sur les multinationales, je considère que Genève devrait davantage promouvoir les PME et les entreprises utilisant les circuits courts et les principes de l’économie circulaire. Une telle politique nécessite une plus grande coordination économique avec nos voisins immédiats, particulièrement au sein du Grand Genève, dont le potentiel est actuellement sous-exploité. Cette situation est particulièrement dommageable car l’économie genevoise est particulièrement complémentaire à celles de ses voisins immédiats français et vaudois. 

 

Nous avons aussi besoin d’une véritable politique d’encouragement destinée aux entrepreneur·es et investisseur·es tourné·es vers un modèle économique durable. Enfin, elle doit viser une plus grande sensibilisation des consommatrices et consommateurs genevois par le biais d’une labellisation adéquate des produits et services (ces produits sont-ils réparables ? Sont-ils issus de filières locales ? etc.).

 

Plutôt que de percevoir la taille du secteur financier genevois comme une faiblesse, je la considère plutôt comme une force. Le développement actuel de la finance durable offre de fantastiques opportunités pour nos banques. Nous devons les saisir au plus vite en fournissant les conditions cadres nécessaires au développement de cette nouvelle industrie, en collaboration étroite avec les acteurs concernés au sein de la place financière genevoise. Je veux que Genève rattrape son retard en la matière et, à terme, devienne un leader en la matière. 

 

Enfin, l’économie de demain sera sans cesse plus dématérialisée, digitale, robotisée et basée sur les technologies utilisant l’intelligence artificielle. Genève doit anticiper ces évolutions afin de ne pas en subir les désagréments. Notre fiscalité doit évoluer en conséquence pour tenir compte des nouveaux modes de production. Je souhaite également que notre système de formation évolue pour faire davantage la part belle à l’enseignement des technologies numériques (par exemple le « coding »). Enfin, nous devons favoriser l’apprentissage au fil de la vie afin de permettre une meilleure adaptation de notre force de travail aux défis de demain. Une telle politique pourra préserver le maximum d’emplois à haute valeur ajoutée à Genève. 

 

Genève dispose aujourd’hui d’un tissu économique dense, riche et dynamique. Sa survie doit être notre première priorité en cette période de crise, en renforçant les aides aux entreprises en difficulté. En parallèle, nous devons penser à notre prospérité à long terme, en exploitant au mieux les opportunités offertes par l’économie durable et la digitalisation. Nous devons investir dans le futur, la transition écologique et le développement économique doivent aller de pair !